Manifestants du village de St-Bauzely |
« chaptalisation » et une surtaxe sur le sucre pour décourager les importations. Mais le Président du Conseil, l'inflexible Georges Clemenceau, ne veut rien entendre. La concurrence étrangère avec sa surproduction fait rage, les vins trafiqués sont en vente libre sur le marché, et les fraudeurs sont impunis. Dès 1892, les vignerons réclament la suppression du sucrage officiel et le rétablissement des droits de douanes.
Le gouvernement de Paris plus proche des intérêts des riches betteraviers du Nord que du petit peuple des Corbières, fait la sourde oreille. Avec la misère, la colère et la révolte monte à travers le Languedoc. Marcelin Albert, cafetier et vigneron d'Argeliers, dans l'Aude, prend la tête de la révolte. Le 12 mai 1907, il avertit le gouvernement que si rien n'est fait avant le 10 juin, il décrétera la grève de l'impôt.