Alexandre Marius Jacob, un cas témoin de l’illégalisme.

Alexandre Marius Jacob
22 mars 1905, Amiens est en grande effervescence. La fatigue se lit sur les visages. 15 jours d’un procès à haute tension et émaillé de nombreux rebondissements vient de dérouler. Des cambriolages à foison ; un agent de police passé de vie à trépas ; un dossier d’instruction gros comme une encyclopédie et des témoins en nombre. La ville est gardée par plusieurs milliers de militaires et de policiers. Les principaux prévenus, Alexandre Jacob en tête, ont été expulsés lors de la sixième audience. Les douze jurés entrent dans la salle des délibérations à 10 heures et 30 minutes précises. Pendant dix heures et quarante minutes, le jury, dont la constitution fut des plus aléatoires, s’attelle à répondre aux 676 questions posées par le procès. Ce grand nombre justifie bien sûr la durée des délibérations et fait suggérer à Albert Libertad, dans un court article de son journal l’anarchie en date du 20 avril 1905, l’ironique mise en place d’un « distributeur automatique de oui et de non » il s’agit en fait d’un verdict largement sous influence. Alexandre Jacob a souvent été comparé au personnage de roman Arsène Lupin,  ce cliché n’est pas à la hauteur de l’authentique figure de l’anarchisme, un cas témoin de l’illégalisme, qu’a été Alexandre Marius Jacob, dernier des grands voleurs anarchistes. 

Lire l'article Alexandre Marius Jacob