Le cycle des âges de l'humanité

Les grecs, puis les romains divisaient l'âge de l'humanité en plusieurs périodes. Hésiode, un poète grec de la fin du VIIIe siècle av. J.-C., dans son ouvrage « les travaux et les jours », en distingue cinq. A leur sujet, il ne parle pas d'âges, mais de « races ». En revanche Ovide, un poète latin né en 43 av. J.-C. à Sulmona, à l’époque de la naissance de l'Empire romain, nomme ces périodes « âges » et n’en distingue que quatre.
En réalité, Hésiode puis Ovide reprennent un thème d'origine mésopotamienne (Dilmun ; Sumer), voire encore plus ancien.
Ce récit connaîtra une longue absence dans la littérature grecque avant de réapparaitre dans la littérature latine. Il semble que les Romains aient redécouvert le mythe par le biais d'un ouvrage d'Aratos de Soles qui a publié en 280 av. J.-C. les Phaenomena, où dans la description de la constellation de la Vierge qu’il assimile à Astrée, la déesse de la Probité, il dépeint trois âges d'une manière proche de celle d’Ovide.
Pour ces auteurs, les périodes s’enchainent de manière semblable vers un déclin, un désordre, une souffrance, c’est une progression paradoxale, qui à la fin du cycle, débouche sur un nouvel âge d’or. Cette vision comporte l’idée de temps cyclique, ou la progression contient une régression. Pour finalement renaître dans l’état primordial.

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