La triple enceinte
Cette figure a pu être appelée triple enceinte, labyrinthe, carré magique, jeu du moulin ou marelle. Son origine se perd dans la nuit des temps. On la trouve en Égypte, à Troie il y a plus de 5000 ans, dans la vallée de l’Indus, en Irlande à l’âge de bronze. En France, on peut la voir sur des murs de châteaux, d’églises, de commanderies, sur des dallages, des rochers, dans des grottes, le rencontrer sur un cachet d’oculiste gallo-romain. La figure du triple carré se trouve aussi à Rome, dans le cloître de San-Paolo, elle a été relevé plusieurs fois à l’Acropole d’Athènes, sur les dalles du Parthénon et sur celles de l’Erechthéion. La triple enceinte était connue des Celtes et de leurs druides. Enfin, elle illustre assez fidèlement la vision prophétique de la Jérusalem céleste donnée par l’ange Ézéchiel, également la description donnée par Platon du palais de Poséidon en Atlantide, édifié au centre de trois enceintes concentriques reliées entre elles par des canaux, formant une figure analogue à celle dont il est question, mais circulaire au lieu d’être carrée. Il est frappant de voir la ressemblance entre la marelle dite « à 9 pions » et la figure de la triple enceinte. On peut aussi rapprocher cette dernière de certains motifs peints sur thangka tibétains, ou encore du plan de l'un des temples d'Angkor, ou d’une construction d’Uruk en Mésopotamie. La figure du triple carré est donc sans doute un symbole universel, commun à l’humanité. Mais qui peut affirmer aujourd’hui en comprendre la signification ?