Autour du vocable bourgeois

Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, on désigne sous le vocable « bourgeois » l’habitant aisé d'un bourg ou d'une ville affranchie de la justice féodale. Le bourgeois est roturier, donc ni noble, ni ecclésiastique, mais a obtenu, dans le cadre communal, un statut qui lui confère certains privilèges.
Être bourgeois d'une ville permettait de bénéficier du statut juridique de la ville qui octroyait des droits et imposait des devoirs, c'est-à-dire la citoyenneté locale (droit de voter et d'être élu à des emplois publics, obligations fiscales et de services gratuits dans la milice, la collecte des impôts, les jurys, etc.).
C'est en l'an 1007, que le terme apparaît pour la première fois dans une charte, sous sa forme latine : burgensis. Nom nouveau qui désigne un personnage apparu dans la société d'alors, burgensis est souvent synonyme de mercator, «  marchand » , le personnage ainsi nommé réside dans les villes, et c'est à son intention et sur ses instances, parfois exprimées sans ménagement, que sont promulguées les chartes de franchise ou déclarées les communes, c'est-à-dire les villes dans lesquelles les habitants se sont liés par serment pour échapper à la tutelle du seigneur laïque ou ecclésiastique.

Lire l'article : Autour du vocable bourgeois